besoins speciaux pour les sports dans lequel le poids corporel joue un role important

Concernant l’entraînement
Pour de nombreux athlètes, la préoccupation primordiale en matière d’alimentation consiste à
perdre du poids et de la masse grasse. Un poids léger et une faible adiposité sont souvent des facteurs favorisant la performance. Dans certaines disciplines individuelles (telles que la gymnastique, la plongée, le culturisme), l’athlète élancé et svelte est jugé esthétiquement plus attrayant. Mais même si certaines morphologies et physiques sont en quelque sorte « de rigueur » dans certains sports, chaque athlète doit se fixer des objectifs réalistes s’il se lance dans un programme de perte de poids et de graisse. Ce sont surtout les athlètes dont l’entraînement n’occasionne pas de dépenses énergétiques élevées qui rencontrent des difficultés. C’est le cas des athlètes qui ont de longues séances d’entraînement essentiellement axées sur l’adresse et l’agilité. Il est plus difficile de provoquer le déficit énergétique nécessaire à une perte de poids et de graisse lorsque les besoins en énergie basale sont faibles ou modérés.
Les régimes restrictifs ou fantaisistes peuvent aboutir à la déshydratation et la déplétion des
réserves énergétiques, ruinant les efforts de l’entraînement et accroissant le risque de blessures et d’accidents au lieu de produire une perte réelle de masse grasse.


Concernant la compétition


Dans de nombreux sports de combat (boxe, lutte, arts martiaux), dans certains sports de force (haltérophilie) et dans l’aviron poids léger, les compétitions sont classées par catégories de poids pour que l’affrontement ait lieu entre des athlètes de corpulence et de performance similaires. Dans ces sports, les athlètes cherchent en général à perdre du poids à quelques jours d’une compétition (avant la pesée qui précède l’épreuve) afin de pouvoir se qualifier dans une catégorie plus légère que leur poids corporel normal et s’adjuger ainsi un avantage face à un concurrent plus petit. Des stratégies incisives conçues pour atteindre le poids recherché font courir à l’athlète des risques pour sa santé et ses performances par déshydratation et déplétion des réserves énergétiques, par un apport inadéquat de nutriments et en raison du stress psychologique.

Stratégies pour les athlètes pratiquant des sports dans lesquels le poids corporel joue un rôle important


Les athlètes auront intérêt à se faire conseiller par un spécialiste, tel qu’un diététicien du sport, pour déterminer des objectifs réalistes en matière de perte de poids et de masse adipeuse et élaborer un bon programme alimentaire à long terme. Les athlètes de sports d’adresse devraient demander à leurs entraîneurs d’introduire ou d’augmenter des séances d’aérobic qui permettent d’accroître les dépenses énergétiques générales sans nuire aux principales séances d’entraînement. Ils peuvent aussi modifier leur mode de vie en augmentant les exercices ou activités accessoires au cours de la journée. Les athlètes concourant dans des sports classés par catégories de poids devraient se fixer dans une catégorie proche de leur poids à l’entraînement et aisé à maintenir avec un programme alimentaire sûr et sain. L’ultime « ajustement » du poids avant l’épreuve ne devrait pas impliquer des modifications supérieures à 1 ou 2 % du poids corporel et l’objectif doit être réalisable sans recours à des pratiques extrêmes de déshydratation ou de jeûne. Les athlètes de sports dans lesquels le poids corporel joue un rôle important sont davantage exposés aux risques de pratiques alimentaires désordonnées et de troubles alimentaires que les autres athlètes ou la population sédentaire. Dès les premiers signes annonciateurs de problèmes de ce type, lesathlètes en question doivent consulter pour obtenir l’avis d’une équipe de spécialistes.

Stratégies pour rester mince et en forme


Définir les portions aux repas de manière à éviter de trop manger par habitude ou à cause d’une faim inutile.
Choisir soigneusement les collations prises entre les repas de manière à maintenir les réserves énergétiques nécessaires aux séances d’entraînement et à éviter une fringale. En revanche, évitez de grignoter par plaisir ou pour vous remonter le moral. Les collations peuvent par exemple consister en une partie du repas mis de côté pour plus tard en lieu et place de la consommation d’aliments supplémentaires.
Choisir des aliments à faible teneur en matières grasses pour la cuisine ou la préparation des repas.
Rendre les repas et collations plus« consistants » en ajoutant beaucoup de salades et de légumes, en optant toujours pour des aliments contenant davantage de fibres et en choisissant des glucidesà faible indice glycémique.
Un relevé des aliments consommés permettra de constater les écarts entre le programme alimentaire d’un athlète et sa consommation effective. Bon nombre de personnes ne se rendent pas compte que certaines de leurs habitudes sont de nature à torpiller leurs objectifs nutritionnels.

Exemples d’aliments glucidiques à indice glycémique faible à incorporer dans les repas


Au petit-déjeuner, remplacer les cornflakes par des flocons d’avoine (porridge ou sortes de Bircher Muesli à faible teneur en graisses).
Remplacer le pain blanc et le pain de mie par des pains complets et multicéréales. Ajouter des lentilles et des légumineuses aux ragoûts et aux sauces des pâtes.
Manger des yaourts aromatisés comme en-cas.
Remplacer les pommes de terre sautées par des pâtes al dente ou des pâtes au sarrasin.