Une grande variété de combinaisons d’aliments
peut être adoptée par les athlètes pour atteindre
leurs objectifs nutritionnels. Ces substances
nutritives essentielles peuvent être obtenues dans
certains aliments courants. La variété est
indispensable pour couvrir les besoins nutritionnels
mais de nombreux aliments sont interchangeables.
Parmi les bonnes sources de glucides, il y a le pain,
le riz, les pâtes, les pommes de terre, le couscous
ou le porridge de maïs privilégié par de nombreux
athlètes kenyans. Parmi les principales sources de
protéines, les plus évidentes sont la viande, le
poisson, les oeufs et les produits laitiers; cependant,
le pain, les céréales, les pâtes, les lentilles et les
haricots sont également d’excellentes sources de
protéines. Les fruits et légumes disponibles dans les
commerces diffèrent selon les régions, même si de
nombreux produits de première nécessité ou de
prédilection sont exportés partout dans le monde.
Nos habitudes alimentaires sont plus internationales
qu’elles ne l’étaient auparavant et les athlètes
savent aujourd’hui apprécier les aliments de
différents pays.
Certains athlètes – surtout les sportifs
d’endurance et notamment les athlètes féminines – adoptent une alimentation végétarienne, ce qui
n’est absolument pas incompatible avec de bonnes
performances sportives. Cela signifie cependant
que ces athlètes doivent être particulièrement
attentifs au choix des aliments. En l’absence
d’aliments d’origine animale, un supplément
de vitamine B12 peut s’avérer nécessaire. En
l’absence de viande rouge, il est nécessaire de
s’assurer que le régime alimentaire contienne
un apport suffisant en fer d’origine végétale, en
combinaison avec d’autres aliments qui contribuent à l’absorption du fer par l’organisme : par exemple
des céréales enrichies en fer consommées lors
d’un repas contenant de la vitamine C (un verre
de jus d’orange). Des produits laitiers doivent être
inclus dans le régime alimentaire pour garantir un
apport suffisant en calcium, mais il existe d’autres
aliments riches en calcium.
Des circonstances particulières peuvent amener
les athlètes à devoir changer leurs habitudes
alimentaires et d’entraînement. Ainsi, les
musulmans doivent s’abstenir de manger et de
boire dans la journée pendant la période du
Ramadan. Cela peut entraîner des changements
dans les horaires d’entraînement, notamment par
conditions de grandes chaleurs, afin de maintenir
une hydratation adéquate. Lorsque les athlètes
concourent pendant le mois du Ramadan, ils
doivent savoir qu’une préparation adéquate est
nécessaire afin de s’assurer que le foie et les
muscles bénéficient d’un stock de glycogène
suffisant et d’une bonne hydratation. La
performance sportive ne se trouvera pas forcément
diminuée si l’athlète est correctement préparé.
Les athlètes qui ont des besoins nutritionnels
spécifiques peuvent rencontrer des difficultés s’ils
doivent rester loin de chez eux pendant de longues
périodes puisque les aliments auxquels ils sont
habitués ne sont pas forcément disponibles sur
place. Néanmoins, dans les sociétés multiculturelles
d’aujourd’hui, cela ne devrait pas poser trop de
problèmes pour autant que l’on y ait songé à
l’avance. Les hôtels sont généralement disposés à
répondre à des besoins spécifiques, mais ils doivent
en être préalablement informés afin de trouver les
aliments demandés. Rappelez-vous que de
nombreux pays interdisent l’importation de produits
frais et qu’en principe, les commerces locaux
constituent la meilleure option.Dans pratiquement toutes les grandes villes du
monde, on trouve des restaurants de spécialités
ethniques. Ils pourront certes faire l’affaire de
manière exceptionnelle, mais ils doivent être
contrôlés au préalable. Il est sans doute avisé de
demander conseil aux athlètes locaux pour trouver
des solutions adéquates.