Vitamines, mineraux et
anti oxydants pour
l’entrainement et le bien-etre

Les efforts physiques prolongés et un entraînement dur, notamment les exercices d’aérobic, mettent le corps à rude épreuve aussi bien sur le plan physique que mental. Des apports adéquats en énergie, protéines, fer, cuivre, manganèse, magnésium, sélénium, sodium, zinc et en vitamines A, C, E, B6 et B12 sont alors particulièrement importants pour la santé et les performances. La meilleure source de ces nutriments, comme d’autres d’ailleurs, reste une alimentation équilibrée et diversifiée, riche en nutriments et constituée en grande partie de légumes, fruits, haricots secs, légumineuses, céréales, viandes, huiles et glucides complexes. Des études diététiques montrent que la plupart des athlètes sont tout à fait capables de couvrir les apports recommandés en vitamines et sels minéraux par les aliments courants. Ceux qui risquent de ne pas atteindre une consommation optimale de ces micronutriments sont :
 les athlètes qui limitent leurs apports énergétiques, surtout sur de longues périodes, notamment pour perdre du poids;
les athlètes qui ont des habitudes alimentaires peu diversifiées et axées sur des aliments à
faible teneur en nutriments. Le meilleur moyen de redresser la situation consiste à demander conseil à un nutritionniste du sport, par exemple un diététicien spécialisé. S’il est impossible d’améliorer de façon adéquate l’alimentation, par exemple lorsque l’athlète est en déplacement dans un pays où la gamme des produits disponibles est limitée, ou si l’athlète souffre d’une carence en vitamines ou micronutriments, une supplémentation peut se justifier sur le court terme. Le cas échéant, il convient de prendre conseil auprès d’un nutritionniste du sport reconnu. En général, un complément multivitaminé/minéralisé est la meilleure solution pour suppléer à un apport alimentaire insuffisant, bien que des compléments alimentaires ciblés puissent être nécessaires pour compenser une carence avérée dans un nutriment particulier (par ex. en fer).


Nutriments antioxydants
On ne sait pas si l’entraînement intensif augmente les besoins en antioxydants alimentaires étant donné que le corps développe naturellement des défenses efficaces grâce à un régime alimentaire diversifié. La prise de compléments à base d’antioxydants ne saurait être recommandée, leurs effets bénéfiques étant loin d’être prouvés. En revanche, il est prouvé qu’une supplémentation excessive est susceptible d’affecter le système immunitaire naturel du corps. Le problème que pourrait poser la mauvaise qualité de l’air à Beijing au moment des Jeux en raison de forts taux de pollution a fait couler beaucoup d’encre. Aussi s’est-on interrogé sur le fait de savoir si les compléments à base d’antioxydants peuvent mettre les athlètes à l’abri des effets potentiellement dangereux des agents polluants. Rien ne prouve à l’heure actuelle que l’utilisation de ce type de compléments profitera aux athlètes. Là encore, il ne faut pas oublier les éventuels dangers associés à une prise excessive. La solution la plus sage est de veiller à ce que le régime alimentaire comporte beaucoup de légumes et de fruits frais.

Suggestions pour promouvoir une alimentation diversifiée et riche en nutriments
Soyez ouverts aux nouveaux aliments et aux nouvelles recettes !
Tirez le meilleur parti des produits saisonniers.
Essayez toutes les variétés d’aliments.
Mélangez et combinez les aliments lors des repas.
Réfléchissez à deux fois avant de bannir un aliment ou un groupe d’aliments de votre régime.
Consommez des fruits et des légumes à tous les repas. La couleur soutenue de nombreux fruits et légumes est le signe d’une teneur élevée en différentes vitamines et autres antioxydants. Veillez à présenter des plats garnis d’aliments de toutes les couleurs, ce qui garantit un apport de toute la gamme des substances bénéfiques pour la santé.


Préoccupations spéciales


Fer. Certains athlètes peuvent développer une carence en fer nuisible à leurs performances. Une fatigue inexpliquée, surtout chez les athlètes végétariens, appelle un examen. La prise régulière de compléments ferriques n’est pas à conseiller : trop de fer est aussi nocif que pas assez. L’automédication au moyen de compléments en fer risque de
passer à côté des causes réelles de la fatigue d’un athlète ou d’autres facteurs liés à une
alimentation déficiente et pourrait faire plus de tort que de bien. Voir la section consacrée
aux femmes athlètes pour une alimentation riche en fer.


Calcium. Le calcium est important pour la santé des os, en particulier chez les adolescents et les femmes. Par conséquent, il faut veiller à assurer des apports en calcium suffisants. Les meilleures sources sont les produits laitiers, y compris les produits partiellement écrémés. Chaque athlète devrait s’efforcer de consommer au moins 3 produits de ce type par jour (p.ex. un verre de lait, une tranche de fromage, un gobelet de yaourt). Des rations supplémentaires sont nécessaires lors des poussées de croissance durant l’enfance et l’adolescence, ainsi qu’au cours de la grossesse et de l’allaitement. Des aliments à base de soja peuvent constituer un succédané pour les athlètes qui ne peuvent pas consommer de produits laitiers.