besoins speciaux des femmes athletes

Généralités


Toutes les femmes athlètes doivent manger suffisamment afin que leur apport énergétique :
réponde à leurs besoins pour l’entraînement et la compétition;
réponde à leur demande en énergie pour leurs autres activités quotidiennes;
leur permette d’atteindre les dimensions et la composition corporelles requises pour satisfaire leurs objectifs en termes de santé et de forme.


Certaines athlètes n’y parviennent pas et réduisent leur alimentation afin d’atteindre le poids auquel elles souhaitent parvenir, au détriment de leur santé et de leurs performances.


Réduire la masse grasse


Les femmes subissent énormément de pressions pour atteindre un poids et un niveau de masse grasse utopiques, ce qui peut nuire, à court terme,à leurs performances sportives et, à long terme, à leur santé en leur faisant courir de réels dangers au niveau de leur santé génésique et osseuse. Toute athlète dont le cycle menstruel est irrégulier doit considérer cette anomalie comme une mise en garde et demander conseil à un professionnel. S’il est impératif de réduire sa masse graisseuse, cela doit se faire de manière réfléchie. Pour perdre de la graisse, il faut une balance énergétique négative – à savoir une dépense énergétique supérieure à un apport énergétique – associée à une balance lipidique négative. Il est erroné de vouloir trop réduire les apports énergétiques – en particulier protéiques et glucidiques. Ce type de comportement accroît la fatigue lors des séances d’entraînement et dans la vie de tous les jours, ce qui réduit les niveaux énergétiques et, partant, limite la perte de poids.

Stratégies pour réduire la masse grasse


Se fixer des objectifs réalistes : réduire sa masse grasse est un objectif à moyen terme, et non une chose réalisable en une semaine.
Réduire les portions au lieu de sauter tout un repas.
Choisir soigneusement les collations prises entre les repas de manière à maintenir les réserves énergétiques nécessaires aux séances d’entraînement. Mettre une partie du repas de côté pour plus tard au lieu de consommer des aliments supplémentaires.
Conserver les apports glucidiques afin de maintenir les réserves énergétiques nécessaires à l’effort.
Choisir des aliments à faible teneur en matières grasses pour la cuisine ou la préparation des repas.
Réduire la consommation d’alcool ou la supprimer totalement – ce n’est pas un élément essentiel du régime alimentaire.
Rendre les repas et collations plus« consistants » en ajoutant beaucoup de salades et de légumes, en optant toujours pour des aliments contenant davantage de fibres et en choisissant des glucides à faible indice glycémique (par ex. flocons d’avoine, légumineuses, pains aux céréales).

Calcium.

Le calcium est important pour la santé des os. Dans certains pays, de nombreux aliments courants sont enrichis en calcium (par ex. les jus de fruit). Cela étant, les meilleures sources de calcium restent les produits laitiers, en particulier les produits partiellement écrémés qui offrent un excellent moyen de couvrir les besoins en calcium dans le cadre d’un apport énergétique réduit.
Chaque athlète devrait s’efforcer de consommer au moins 3 produits de ce type par jour (par ex. 200 ml de lait partiellement écrémé, 30 g de fromage, 200 ml de yaourt allégé).
Des produits à base de soja enrichis en calcium conviennent également (par ex. du lait de soja ou des yaourts au soja).
Une ou deux rations supplémentaires de produits laitiers par jour sont nécessaires lors des poussées de croissance durant l’enfance et l’adolescence, ainsi qu’au cours de la grossesse et de l’allaitement.
Le poisson avec arêtes (comme le saumon et les sardines en conserve) et les légumes à feuilles vertes (par ex. les brocolis et les épinards) sont une autre source précieuse de calcium.

Fer.

Une carence en fer peut être à l’origine d’un état de fatigue et d’une baisse des performances. Les femmes sont les plus menacées en raison de leurs besoins élevés en fer dus aux pertes menstruelles associéesà des restrictions alimentaires. Une alimentation riche en fer permet de réduire ce risque.


Alimentation riche en fer


Consommer des portions raisonnables de viande rouge (bonne assimilation du fer) 3 à 5 fois par semaine.
Choisir des produits à base de céréales enrichis en fer (par ex. céréales du petitdéjeuner).
Combiner des produits végétariens riches en fer (p.ex. légumineuses, céréales, oeufs, légumes à feuilles vertes) avec des substances alimentaires qui améliorent l’assimilation du fer. Il s’agit notamment de la vitamine C et d’une substance contenue dans la viande/le poisson/le poulet. Une combinaison judicieuse consisterait par exemple à prendre du jus de fruit ou des fruits avec des céréales du petit-déjeuner ou du chili con carne (viande plus haricots rouges en sauce).