besoins speciaux pour les sports d'hiver

Concernant l’entraînement et la compétition


Les sports d’hiver englobent une vaste palette de disciplines : disciplines d’endurance telles que le ski de fond, jeux d’équipe tels que le hockey sur glace, épreuves de vitesse tels que le patinage de vitesse, ainsi que des disciplines dans lesquelles le poids corporel des athlètes joue un rôle important. C’est notamment le cas pour le patinage artistique. Pour l’essentiel, les besoins alimentaires primordiaux des pratiquants de ces sports découlent des caractères physiologiques de la discipline et ont par conséquent déjà été traités dans les pages qui précèdent.
La nutrition des athlètes en question est liée aux besoins spécifiques découlant des conditions dans lesquelles ils sont souvent appelés à évoluer, à savoir froid extrême et haute altitude.

Problèmes particuliers découlant de l’effort par froid extrême


Par temps froid, de nombreux athlètes oublient leurs besoins liquidiens en considérant que le besoin de compenser des pertes dues à la transpiration est minime. Or, s’agissant des sports de haute intensité, de durée prolongée ou discontinue, le débit sudoral des athlètes peut être considérable et provoquer des baisses de performance, surtout si le manque d’hydratation s’étend sur plusieurs séances. Les athlètes pratiquant des sports de haute intensité auraient intérêt à participer à des séances d’information sur la manière de gérer les apports liquidiens (voir la section Messages pratiques pour une bonne hydratation) pendant l’entraînement et la compétition afin de savoir évaluer leurs besoins réels en liquides et leurs moyens de les satisfaire.
Les apports liquidiens durant l’exercice sont l’occasion d’un apport simultané en énergie –
par exemple sous la forme de boissons pour sportifs contenant une préparation glucidique
à hauteur de 6-8 % et permettant de couvrir simultanément les besoins en énergie et en liquides lors de sports pratiqués dans un environnement chaud. En revanche, par temps froid, les besoins en énergie sont généralement stables durant une épreuve tandis que les besoins liquidiens sont moins importants que si la même épreuve se déroulait dans un environnement chaud. Par conséquent, de nombreux athlètes compensent leurs pertes énergétiques au moyen de boissons plus concentrées en glucides – leur teneur glucidique allant quelquefois jusqu’à 25 % – ou ajoutent des gels glucidiques et des aliments solides au menu de l’épreuve. Des essais faits durant l’entraînement permettront aux athlètes d’élaborer le programme qui leur convient pour leur journée de compétition.
Se mouvoir sur la neige et la glace est plus compliqué que de courir sur un terrain normal et comporte un risque plus élevé en termes de blessures et d’accidents. Il semble évident qu’un
athlète fatigué risque davantage et que, par conséquent, les athlètes pratiquant des disciplines hivernales doivent activement veiller à maintenir leurs stocks hydriques et énergétiques durant les exercices prolongés et en période d’entraînement intensif. Étant donné que de nombreux sites d’entraînement se trouvent dans des zones isolées, il faut de l’imagination pour faire en sorte qu’une quantité adéquate d’aliments et de boissons soient en permanenceà leur disposition durant l’exercice et pour leur assurer une récupération rapide après l’effort. Problèmes particuliers posés par l’effort à moyenne altitude
Les conditions atmosphériques froides et sèches à moyenne altitude sont susceptibles d’occasionner des pertes d’eau par la respiration. Les pertes liquidiennes à moyenne altitude peuvent être largement supérieures à ce qu’elles représentent au niveau de la mer. Les athlètes de sports d’hiver devraient surveiller de près leur hydratation tout au long de la journéeet durant les séances d’entraînement ainsi que chaque fois qu’ils montent à une altitude supérieure. Il sera peut-être nécessaire de revoir leurs habitudes de boire de manière à assurer la compensation des pertes hydriques.
L’effort en altitude augmente les besoins en glucides et il est dès lors nécessaire d’appliquer une stratégie de compensation plus déterminée, aussi bien durant l’entraînement que tout au long de la journée.
La montée à des altitudes supérieures est de nature à accroître le risque d’un dommage oxydatif durant l’exercice et à favoriser des mécanismes adaptatifs consistant à augmenter l’érythropoïèse (formation de globules rouges). Aussi l’athlète devrait-il veiller à consommer des aliments riches en antioxydants, apportés par les fruits et les légumes, et en fer.

Suggestions de repas* avant l’épreuve riches en glucides


Petit déjeuner
Céréales avec du lait, fruits frais ou en conserve
Toasts avec confiture /miel
Petites crêpes arrosées de sirop
Yaourt à l’arôme de fruit
Haricots blancs ou spaghettis en boîte sur toast
Complément alimentaire liquide ou nectar de fruits
Liquid meal supplement or fruit smoothie
Déjeuner et dîner
Mets à base de riz – risotto, riz sauté, paella
Pâtes avec sauce légère
Pain, y compris petits pains et sandwiches
Fruits et desserts à base de fruits
Riz au lait/gâteau de riz
* Un menu à faible teneur en graisses et en fibres est de nature à diminuer le risque de troubles gastro-intestinaux chez les athlètes vulnérables.
Aliments riches en fer
Consommer des portions raisonnables de viande rouge (bonne assimilation du fer) 3 à 5 fois par semaine.
Choisir des produits à base de céréales enrichis en fer (par exemple des céréales du petit- déjeuner).
Combiner des produits végétariens riches en fer (par ex. légumineuses, céréales, oeufs, légumes à feuilles vertes) avec des substances alimentaires qui améliorent l’assimilation du fer. Il s’agit notamment de la vitamine C et d’une substance contenue dans la viande/le poisson/le
poulet. Une combinaison judicieuse consisterait par exemple à prendre du jus de fruit ou des fruits avec des céréales du petit-déjeuner ou du chili con carne (viande plus haricots rouges en sauce).